📉 Cinq erreurs de pilotage à éviter pour préserver vos marges :
- Remises mal encadrées : Des remises trop généreuses peuvent fragiliser le résultat net. (Exemple : Casino)
- Stocks mal dimensionnés : Un excès de stock génère des coûts cachés et impacte la rentabilité. (Exemple : Valeo)
- Pilotage de la productivité indirecte : Négliger les fonctions support peut entraîner des dérives de coûts. (Exemple : Orange)
- Tarification déconnectée : Fixer des prix rigides peut mener à des marges fragilisées en cas d’augmentation des coûts. (Exemple : Manitou)
- Reportings trop agrégés : Une vue globale peut cacher des contre-performances alarmantes. (Exemple : L’Oréal)
⚠️ Anticipez ces écueils pour maintenir la rentabilité !
| Erreur de pilotage | Conséquence | Exemple d’impact réel | Solution proposée |
|---|---|---|---|
| Politique de remise trop généreuse | Érosion brutale de la marge | Casino éprouve une baisse de rentabilité malgré les volumes vendus | Rationaliser les remises avec des systèmes d’alerte |
| Stocks mal dimensionnés | Coûts cachés cumulés | Valeo souffre de rentabilité à cause des excès de stocks | Utiliser des outils de prévision fine |
| Absence de pilotage de la productivité indirecte | Dérives des coûts des fonctions support | Orange souligne une surdensité administrative dans certains services | Mettre en place des indicateurs d’efficience |
| Tarification déconnectée des coûts | Marge opératoire compromise | Vinci révise ses grilles tarifaires face aux réalités des coûts | Adopter un modèle de tarification dynamique |
| Reporting trop agrégé | Masquage des contre-performances | L’Oréal renforce son pilotage à la suite d’une expansion rapide | Implanter un système de pilotage granulaire |

Dans la quête d’une rentabilité optimum, la gestion des marges peut parfois se transformer en un véritable défi. Plusieurs entreprises subissent les conséquences de choix mal avisés, souvent sans en prendre conscience. Voici cinq erreurs de pilotage à éviter pour ne pas dégrader vos marges sans s’en rendre compte.
Contenu de l'article :
Erreurs de pilotage à éviter pour préserver vos marges
1. Une politique de remise trop généreuse
Accorder des remises importantes peut sembler une bonne stratégie pour accroître le volume de ventes. Cependant, lorsque la logique commerciale prime sur la discipline de gestion, les résultats financiers s’en ressentent. De grandes entreprises, comme Casino, ont constaté une érosion brutale de leur marge brute en raison de remises excessives mal encadrées.
Une politique de remise mal structurée peut entraîner une dilution des effets positifs des ventes. Les équipes doivent être conscientes des impacts à long terme. Automatiser le suivi des rabais peut aider à contrôler ces fluctuations. Les sociétés comme Fnac Darty ont rationalisé leurs politiques, mettant en place des systèmes d’alerte pour signaler les écarts trop importants.
« Une discipline commerciale rigoureuse assure la soutenabilité de la croissance. »
2. Des stocks mal dimensionnés
Une gestion des stocks trop laxiste peut rapidement se transformer en coûts cachés. Les entreprises surstockent fréquemment pour éviter de rater une vente, sans réaliser les répercussions financières. Valeo, un équipementier automobile, a souffert de cette situation post-Covid, avec des surcoûts liés à des stocks excédentaires.
Le surdimensionnement logistique entraîne des coûts de stockage, des dépréciations et des obsolescences techniques. À l’opposé, Michelin a investi dans des outils de prévision précis, ce qui améliore leur rentabilité en optimisant chaque phase de l’approvisionnement.
3. L’absence de pilotage de la productivité indirecte
Focussez-vous souvent sur la productivité des lignes de production tout en négligeant les fonctions support. Les dérives de coûts proviennent souvent de là. Par exemple, Orange a détecté une surdensité administrative dans certains services, entraînant une perte d’efficacité.
Schneider Electric utilise des ratios opérationnels pour chaque fonction de support, permettant d’identifier rapidement les baisses de productivité. Ce type de suivi est crucial pour maintenir la rentabilité dans toutes les sphères de l’entreprise.
4. Tarification déconnectée des coûts réels
Adopter une stratégie de tarification rigide peut être tentant, mais cela pose des enjeux sérieux. Dans le BTP, Vinci a dû revoir sa grille tarifaire après avoir constaté de décroissance entre devis et coûts réels.
Manitou utilise un modèle de tarification dynamique, ajustant ses prix régulièrement selon l’évolution de ses coûts. Ce système protège leur marge opératoire dans un environnement où les coûts des matériaux fluctuent.
5. Reportings trop agrégés
Les indicateurs globaux rassurent mais peuvent masquer la réalité. L’Oréal a renforcé son pilotage pour éviter que des croissances apparentes ne cachent des marges dégradées sur certains marchés. Ce type d’analyse granulaire redresse des entités déficitaires à temps.
Airbus a adopté un système de pilotage des marges par programme, permettant d’identifier les projets sous-performants. Ce niveau de détail est nécessaire pour anticiper les ruptures de rentabilité à ce stade.
| Erreur de pilotage | Conséquences potentielles | Solutions |
|---|---|---|
| Remises excessives | Dilution de la marge, pression sur les coûts | Suivi rigoureux des promotions |
| Stocks trop importants | Coûts cachés, obsolescence | Prévisions ajustées, optimisation des ressources |
| Productivité indirecte négligée | Coûts inutiles, manque d’efficacité | Suivi des ratios de performance |
| Tarification rigide | Écarts entre coûts et prix | Tarification dynamique |
| Reporting global | Dérives invisibles | Analyse détaillée des performances |


Dans le monde des affaires, il est crucial de maintenir une vigilance constante sur les marges et la rentabilité. Pourtant, nombreuses sont les entreprises qui sous-estiment l’impact de certaines erreurs de pilotage. Le premier piège à éviter est une politique de remise trop généreuse, qui, même si elle peut sembler attrayante pour encourager les ventes, peut rapidement éroder la marge brute lorsque son contrôle n’est pas rigoureux.
Un autre piège concerne les stocks mal dimensionnés. Bien intentionnés, des niveaux de stock excessifs prennent rapidement la forme de coûts cachés, engendrant un impact financier significatif à long terme. Une mauvaise gestion des stocks peut nuire à la liquidité d’une entreprise en immobilisant des ressources et en augmentant les coûts de stockage.
En parallèle, l’absence d’un pilotage fin de la productivité indirecte est souvent négligée. Les fonctions support, tout en étant essentielles, peuvent générer des dérives de coûts qui restent invisibles sans une analyse approfondie. La rentabilité n’est pas uniquement le résultat d’une bonne production, mais aussi de l’efficacité de chaque service au sein de l’entreprise.
Par ailleurs, une tarification déconnectée des coûts réels peut mener à des pertes importantes. Figer les prix par habitude, sans tenir compte de l’évolution des coûts de production, peut se révéler désastreux sur le long terme. Ajuster les prix en fonction des coûts réels est essentiel pour maintenir des marges saines.
Enfin, il est crucial d’éviter des reportings trop agrégés. Avec des indicateurs globaux, les problèmes sous-jacents peuvent passer inaperçus, masquant des contre-performances et menant à des décisions basées sur une perception erronée de la situation. Un pilotage minutieux et détaillé est essentiel pour anticiper les problèmes et garantir la solidité financière de l’entreprise.




